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danse contemporaine

Festival Séquence Danse Paris

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Le 13 mars commence le Festival Séquence Danse organisé par le CENTQUATRE – Paris, en lien avec d’autres institutions partenaires. 22 programmes dont 5 créations sont programmés : D’amples pièces de groupe, de drôles de duos et des solos éminemment singuliers composent le festin chorégraphique de cette 6e édition.
 
Du 13 mars au 14 avril, le CENTQUATRE-PARIS propose une nouvelle Séquence Danse, rendez-vous désormais bien établi puisqu’il s’agit déjà de la 6ème édition. Se concentrant sur la danse contemporaine, champ artistique ô combien foisonnant et stimulant, ce rendez-vous n’est pas à proprement parler un festival mais s’apparente plutôt à un authentique festin chorégraphique – un festin ouvert à tous et à toutes.
Hospitalité, curiosité et partage en constituent les fondements essentiels, comme l’illustre très bien Beytna, pièce-mosaïque du danseur/chorégraphe libanais Omar Rajeh, durant laquelle les spectateurs sont invités à prendre part sur scène à un repas hautement convivial.
Aussi généreux que varié, le menu de cette Séquence Danse 2018 se compose au total d’une quinzaine de pièces aux formes très diverses les unes des autres. Signalons en particulier la recréation de May B, pièce majeure de Maguy Marin, par Lia Rodrigues avec des élèves de son Ecole libre de danse de Maré (à Rio de Janeiro).
Pour le reste, cela va d’amples pièces de groupe (par exemple Auguri d’Olivier Dubois, le syndrome ian de Christian Rizzo et Du désir d’horizons de Salia Sanou) à de drôles de duos (It’s a Match de Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prudhomme, Connais-moi toi-même de Dominique Boivin et Claire Diterzi) en passant par des solos éminemment singuliers (Plexus d’Aurélien Bory et Robot, l’amour éternel de Kaori Ito).
Artiste associé au CENTQUATRE-PARIS, Amala Dianor présente sa toute nouvelle création (Trait d’union) et d’autres pièces, intégrées au focus sur les cultures urbaines.
En outre, le public peut découvrir – en accès libre – les pièces en cours de plusieurs artistes en résidence, dans le cadre du rendez-vous régulier « C’le chantier ». S’ajoutent encore une table ronde axée sur l’interaction entre nouvelles technologies et danse contemporaine, des ateliers et des sessions d’improvisation, sans oublier ce grand moment d’expression corporelle collective qu’est le Bal Pop’, un bal populaire allègrement revisité.
Que le festin commence !
 

Programmation

 
Amala Dianor – Quelque part au milieu de l’infini et New School
13 au 17.03.2018 / 20h30 – 15.03.2018 / 14h30 et 20h30. Au Théâtre de la Ville – Théâtre des Abbesses
 
Le CENTQUATRE-PARIS présente dans le cadre d’une même soirée Quelque part au milieu de l’infini et New School, deux pièces récentes du danseur/chorégraphe d’origine sénégalaise Amala Dianor. Particulièrement toniques, ces deux pièces – situées au croisement de plusieurs langages chorégraphiques – se caractérisent par un stimulant désir de métissage et de bouleversement des usages.
Actif dans le domaine de la danse depuis le début des années 2000, Amala Dianor explore un champ très mouvant en tant que chorégraphe, s’attachant à faire se rencontrer des univers a priori éloignés les uns des autres – du hip-hop au néoclassique en passant par la danse contemporaine et les danses traditionnelles africaines.
Pièce conçue en réaction face à un monde qui tourne (de plus en plus vite) à l’envers, Quelque part au milieu de l’infini réunit trois danseurs – Amala Dianor, le burkinabé Souleymane Ladji Koné et le Coréen Pansun Kim (en alternance avec l’Algérien Saïdo Lehlouh). Cherchant à inventer un langage commun en dépassant leurs propres limites, ils s’emploient à donner forme ensemble à un ailleurs fraternel, au-delà de toutes les frontières.
Dernière création en date d’Amala Dianor, New School s’inscrit dans le prolongement direct de De(s)génération. Brève et percutante, cette nouvelle pièce est interprétée par trois jeunes danseurs déjà présents dans De(s)génération : Admir Mirena, Sandrine Lescourant et Link Berthomieux. Dans un rapport de jeu permanent, ils bousculent avec une allègre agilité les codes et conventions de la danse hip-hop pour mieux la revitaliser en l’entraînant vers d’autres univers. Un vent de fraîcheur particulièrement vivifiant !
Amala Dianor est artiste associé à POLE-SUD – Strasbourg, au CENTQUATRE-PARIS et à l’association Scènes de Pays dans les Mauges (2016-2018).
 
Le syndrome ian
 
Christian Rizzo – Le syndrome ian
19 et 20.03.2018 / 21h au CENTQUATRE-PARIS
 
Avec le syndrome ian, Christian Rizzo offre le dernier volet d’une trilogie fondée sur la réappropriation de pratiques de danses populaires. Invoquant le souvenir indélébile d’une nuit révélatrice au cœur du Londres post-punk de la fin des années 1970, le chorégraphe célèbre ici les mille et un sortilèges du clubbing, d’emportements extatiques en flottements mélancoliques.
Le syndrome ian vient clore une trilogie avec laquelle Christian Rizzo s’est attaché à mettre en friction son écriture chorégraphique, d’une grande exigence esthétique, avec des pratiques de danses populaires.
Le premier volet, d’après une histoire vraie, s’articulait autour d’une danse collective masculine du folklore turc tandis que le deuxième volet, Ad noctum, s’inspirait du répertoire des danses de couple et de salon. Troisième et dernier volet, le syndrome ian puise sa dynamique créative dans l’univers miroitant du clubbing, en partant du souvenir indélébile d’une expérience d’ordre initiatique vécue par Christian Rizzo dans un club londonien en 1979. C’est l’époque où, tel un orage, éclate le post-punk. Ce style nerveux aux riffs anguleux et aux rythmes ténébreux semble se cristalliser dans le corps tragique de Ian Curtis, le chanteur épileptique de Joy Division, suicidé à 23 ans, auquel le titre de la pièce fait écho. « Entre solitude et communauté, quels vestiges de ces corps (peut-être) contradictoires me reste-t-il aujourd’hui, alors que nous tentons encore, quoiqu’il arrive, de danser sur les ruines d’une nuit à jamais dissipée ? » s’interroge Christian Rizzo.
Composant au cordeau une cérémonie nocturne pour neuf interprètes, scandée par la musique hypnotique du duo Puce Moment, le chorégraphe restitue ici toute l’intensité magnétique d’une nuit en club, d’épiphanies solitaires en communions éphémères.
Distribution :
chorégraphie, scénographie, costumes, objets lumineux : Christian Rizzo
interprétation : Miguel Garcia Llorens, Pep Garrigues, Kerem Gelebek, Julie Guibert, Hanna Hedman, Filipe Lourenço, Maya Masse, Antoine Roux-Briffaud, Vania Vaneau + un figurant.
 
Aurélien Bory pour Kaori ItoPlexus dans le cadre du Tandem Paris-Tokyo
20 au 23.03.2018 / 20h
24.03.2018 / 18h au CENTQUATRE-PARIS
 
Solo à résonances multiples, composé par le metteur en scène et chorégraphe Aurélien Bory pour – et avec – la splendide danseuse Kaori Ito, Plexus invite à une traversée existentielle et sensorielle en clair-obscur, au fil d’un dispositif aussi singulier que suggestif. Fait de tableaux mouvants aux formes et aux nuances continûment changeantes, ce spectacle enchanteur agit ardemment sur l’imaginaire du spectateur.
Au commencement il y a seulement le battement d’un cœur et le souffle d’une respiration : l’essence de la vie. Ce cœur et ce souffle sont ceux de Kaori Ito, danseuse splendide, dont Aurélien Bory entreprend avec Plexus de tracer le portrait en composant pour elle – et avec elle – une envoûtante partition scénique, entre poème organique et fable initiatique.
« Faire le portrait de Kaori Ito est d’abord pour moi faire le portrait de son corps »,précise Aurélien Bory. Ce n’est pas l’étude anatomique qui m’intéresse ici, mais la mémoire d’un corps travaillé, les traces de la danse à l’intérieur de ce corps vivant. L’enjeu de Plexus se situe dans le dialogue entre le monde intérieur et le monde extérieur. »
Ce dialogue – ou cette oscillation – s’instaure sur scène via un dispositif aussi singulier que suggestif : telle une femme-pantin tiraillée entre la vie et la mort, tantôt entravée, tantôt libérée, Kaori Ito évolue en équilibre instable sur un plateau mobile au milieu de 5 000 fils de nylon suspendus. Visible et invisible, spirituel et corporel, passé et futur se mêlent et s’entrelacent ainsi au long d’une traversée en clair-obscur, déclinée en tableaux mouvants aux formes et aux nuances continûment changeantes. Au croisement de l’art de la marionnette, de la danse-performance, de l’installation, des jeux d’ombres chinoises et des mythologies japonaises (shintoïsme, en particulier), il en résulte un spectacle enchanteur – au sens fort du terme – qui agit ardemment sur l’imaginaire du spectateur.
Distribution :
conception, scénographie et mise en scène: Aurélien Bory
chorégraphie: Aurélien Bory et Kaori Ito
avec : Kaori Ito
 
Quelque part au milieu de l’infini
 
Amala Dianor Quelque part au milieu de l’infini et Cellule (solo par Nach)
 
20.03.2018 / 20h à l’Espace 1789, scène conventionnée danse de Saint-Ouen
 
Chorégraphe d’origine sénégalaise, Amala Dianor s’attache à faire se croiser des univers a priori éloignés les uns des autres au sein d’un même champ chorégraphique.
Conçue en réaction face à un monde qui semble emporté chaque jour davantage dans une tragique spirale infernale, sa nouvelle création, Quelque part au milieu de l’infini, se fonde précisément sur la rencontre entre trois danseurs aux parcours à la fois différents et convergents : Amala Dianor lui-même, Souleyman Ladji Koné, danseur burkinabé parti du hiphop pour aller vers d’autres styles, et Pansun Kim, danseur/chorégraphe d’origine algérienne très actif dans la scène hip-hop. Confrontant et conjuguant leurs pratiques, ils s’appuient sur un vocabulaire chorégraphique large et tonique pour se (et nous) projeter ailleurs, quelque part au milieu de l’infini. Une expérience singulièrement galvanisante.
Distribution :
chorégraphe :Amala Dianor
assistante chorégraphie: Rindra Rasoaveloson
musique: Awir Leon
Avec: Souleyman Ladji Koné, Mustapha Saïdo Lehlouh en alternance avec Pansun Kim, Amala Dianor
lumières : Fabien Lamri
vidéo: Olivier Gilquin et Constance Joliff.
 
Olivier Dubois Auguri
23 et 24.03.2018 / 21h au CENTQUATRE-PARIS
 
Vingt-deux interprètes tendus jusqu’au bout d’eux-mêmes, comme pris d’une inextinguible fièvre, ils courent à perdre haleine, se frôlent, se poursuivent, se percutent parfois. Auguri se scrute, s’observe comme on observe les oiseaux, les étoiles, les essaims, nous faisant ainsi augures de nous-mêmes. Olivier Dubois nous invite à déceler dans les trajectoires des hommes, un destin qui se dévoile, une humanité secrète qui se lirait comme les augures antiques. Une pièce moderne et absolutiste, dont la beauté magnétique est intensifiée par la vibrante symphonie électronique composée par François Caffenne, fidèle partenaire musical d’Olivier Dubois. Auguri est le dernier volet de sa trilogie « Étude critique pour un trompe-l’œil » débutée il y a 9 ans avec Révolution.
Olivier Dubois est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS.
 
Distribution :
création, scénographie et décor :Olivier Dubois
Avec :Sandra Savin, Inés Hernandez, Jaquelyn Elder, Virginie Garcia, Loren Palmer, Aimée Lagrange, Aurélie Mouilhade, Tessa Vidal, Clémentine Maubon, Justine Tourillon, Cosima Réverdy, Sébastien Ledig, Sébastien Perrault, Benjamin Bertrand, Thierry Micouin, Maxime Herviou, Steven Hervouet, Mathieu Calmelet, Camerone Bida, Youness Aboulakoul, Shirwann Jeammes, David Lethai
musique : François Caffenne.
 
Amala Dianor – TRAIT D’UNION – FOCUS CULTURE URBAINES
21.03.2018 / 20h30 (+ Man Rec) au Musée national de l’histoire de l’immigration
24 et 25.03.2018 / 16h (Une) au CENTQUATRE-PARIS
 
La rencontre entre les individualités est le moteur le plus puissant du processus de création qui anime les pièces d’Amala Dianor depuis l’origine de sa compagnie. Dans TRAIT D’UNION, il convie deux artistes avec une énergie explosive à se rencontrer pour la première fois. Sarah Cerneaux, danseuse interprète tonique, et le calligraphe Julien Breton maîtrise à la fois la discipline et la spontanéité, le mouvement et la peinture.
Entre ces deux êtres et leur énergie propre, la danse s’imposera naturellement comme trait d’union. En confrontant leurs énergies et leurs techniques, le chorégraphe souhaite les amener à se transcender et à tendre vers une forme d’osmose, réinventant ensemble un langage commun, par-delà les frontières artistiques et stylistiques.
Amala Dianor est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS.
Distribution :
Une
chorégraphie: Amala Dianor
interprètes: Sarah Cerneaux
calligraphe :Julien Breton aka Kaalam
musique: Awir Léon
Man Rec
chorégraphie: Amala Dianor
danseurs : Marion Alzieu, Sarah Cerneaux
 
Cie Black Sheep – Afastado em et Iskio
24.03.2018 / 19h A Houdremont, scène conventionnée – La Courneuve
 
Du duo au trio, il n’y a qu’un pas de deux. Si Iskio invente un nouveau langage du mouvement pour nous conter une histoire de rencontres, Afastado Em, loin dedans en portugais, tisse des ponts entre les genres – flamenco, danse contemporaine et krump – pour explorer le féminin.
La chorégraphe Johanna Faye travaille à révéler ses interprètes, les laissant s’échapper d’elles-mêmes, afin de dévoiler ce qui constitue l’essence de chacune.
La compagnie Black Sheep est résidente au CENTQUATRE-PARIS.
Distribution:
Afastado Em
chorégraphie: Johanna Faye
regard complice: Saïdo Lehlouh
interprètes: Anne Marie Van « Nach », Kalin Morrow et Marina de Remedios
musique: Abraham Diallo
Iskio
création :Cie Black Sheep
chorégraphies-interprètes: Johanna Faye, Saïdo Lehlouh
musique :Abraham Diallo
 
Omar Rajeh / MAQAMAT DANCE THEATRE Beytna
27 et 28.03.2018 / 21h30 au CENTQUATRE-PARIS
 
Rassemblant autour de lui plusieurs chorégraphes et musiciens amis, le temps d’un repas ponctué de rires, de musiques et de danses, le chorégraphe libanais Omar Rajeh offre avec Beytna une pièce en forme de mosaïque humaine et artistique, portée par un art consommé de la convivialité. Invités à prendre part au repas sur scène, les spectateurs peuvent savourer totalement cette pièce succulente – et truculente.
Dans toute œuvre d’art, il entre quelque chose de l’enfance. Dans le cas de Beytna, ce quelque chose se situe au cœur même du processus créatif. En effet, Omar Rajeh a imaginé le concept très particulier de cette pièce en se nourrissant de moments précis (et précieux) de son enfance : chaque dimanche, toute sa famille avait l’habitude de se retrouver dans la maison des grands-parents pour manger, boire et danser – son grand-père, au sens de l’hospitalité très développé, insistant toujours pour inviter aussi des amis et gens de passage.
Aujourd’hui, le chorégraphe libanais perpétue ce rituel familial en le transposant sur scène et en l’accommodant à sa manière. Il convie ainsi quatre chorégraphes étrangers à se réunir avec lui autour d’une longue table : trois invités constants – le Togolais Anani Dodji Sanouvi, le
Japonais Hiroaki Umeda, le Flamand Koen Augustijnen – et un invité-surprise, choisi dans chaque ville-étape. Se joignent en outre quatre musiciens palestiniens, le Trio Joubran – composé de trois frères oudistes – et le percussionniste Youssef Hbeisch.
Tous ensemble, ils vont non seulement partager un repas traditionnel libanais, préparé en direct par la mère d’Omar Rajeh, mais aussi – et surtout – partager leurs différences et leurs cultures en dialoguant, en riant, en dansant, en faisant de la musique. Invités eux aussi à boire et à manger sur scène à plusieurs reprises durant la représentation, les spectateurs font partie intégrante de cette pièce succulente (et truculente), dont la diversité n’a d’égale que la générosité.
Distribution:
conception et direction: Omar Rajeh
chorégraphie: Omar Rajeh, Koen Augustijnen, Anani Sanouvi et Hiroaki Umeda
performance: Koen Augustijnen, Ziad El Ahmadie, May Bou Matar, Moonsuk Choi, Youssef Hbeisch, Samir Nasr Eddine, Omar Rajeh, Ziyad Sahahb, Anani Sanouvi.
 
Daniela Bershan et Ula Sickle Extended Play
27 > 29.03.2018 / 20h au CENTQUATRE-PARIS
 
Pièce élaborée en binôme par l’artiste visuelle Daniela Bershan et la chorégraphe Ula Sickle, Extended Play se saisit de la pop comme d’une matière modulable à l’infini et la projette vers le futur par le biais d’un dispositif scénique ultra moderne et hyper tonique, basé sur une réappropriation des codes de la culture contemporaine. Bienvenue dans une nouvelle dimension, où tous les rêves sont permis.
Dans leur pièce précédente, Kinshasa Electric, créée en 2014, Daniela Bershan et Ula Sickle donnaient à ressentir la formidable énergie qui émane – en particulier à travers la musique et la danse – de la bouillonnante capitale du Congo. Cette très stimulante collaboration se poursuit à présent avec Extended Play, nouvelle création dans laquelle la musique, intimement liée à la danse, joue un rôle de première importance.
Le titre de la pièce fait référence à un format spécifique de disque – appelé plus simplement EP – qui contient généralement 4 morceaux (dont souvent un ou plusieurs remixes), pour une durée totale allant de 15 à 30 minutes. C’est le format le plus répandu dans la musique électronique. « Dans Extended Play, il s’agit de prendre la pop comme une matière vivante qui grandit, se détruit elle-même et se reconstruit, explique Ula Sickle. Je tente avec Daniela de rêver le futur de la pop. »
Sur le plateau, plongé dans une semi-obscurité tout à fait propice au rêve, le spectateur peut s’installer ou circuler à sa guise, au contact immédiat des cinq performeurs – qui dansent, chantent, scandent par la voix ou le mouvement et même agissent directement sur la musique au moyen de tablettes. Basé sur une réappropriation percutante des codes de la culture contemporaine, ce dispositif scénique ultra moderne et hyper tonique nous transporte durant 70 minutes dans un autre espace-temps, au sein duquel la pop – au sens extra large – semble pouvoir se réinventer à l’infini.
Distribution :
concept, mise en scène: Daniela Bershan, Ula Sickle
création, performance: Popol Amisi, Emma Daniel, Antoine Neufmars, Andy Smart, Lynn Rin Suemitsu.
 
It’s a Match
 
Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prudhomme It’s a Match
27 > 29.03.2018 / 19h au CENTQUATRE-PARIS
 
Conçu et interprété en étroite interaction par la danseuse/chorégraphe Raphaëlle Delaunay et l’écrivain Sylvain Prudhomme, It’s a Match confronte la danse et la parole sur un espace scénique semblable à un ring. Quelque part entre parade sentimentale et joute verbale, défi intellectuel et engagement corporel, une pièce inclassable, pleine de vivacité et de verve, aussi haletante que séduisante : un match formidable !
Fruit de la rencontre entre la danseuse-chorégraphe Raphaëlle Delaunay et l’écrivain Sylvain Prudhomme, It’s a Match a été créé dans le cadre du festival Concordan(s)e, qui a pour principe d’inviter un(e) écrivain et un(e) chorégraphe à concevoir ensemble une forme scénique sans autre contrainte que la durée – 30 mn environ. Le concept de rencontre prend ici tout son relief, le titre jouant sur les deux sens possibles de l’expression anglaise « It’s a match » : c’est un match – une rencontre sportive – ou ça colle, ça « matche » – comme on peut le dire à propos d’une rencontre sentimentale.
Sur le plateau, Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prudhomme évoluent à l’intérieur d’un espace réduit (6 mètres sur 6), semblable à un ring. Pas de séparation arbitraire entre le chorégraphique et le littéraire, les deux sont au contraire intimement liés. Usant, avec une réjouissante agilité, des mots autant que des mains, du corps autant que de l’esprit, les deux partenaires/adversaires se toisent, se touchent, se cherchent, s’éprouvent, se détachent, se (re)trouvent, toujours désireux d’établir un mouvement de l’un(e) vers l’autre. Quelque part entre la parade sentimentale et la joute verbale, le défi intellectuel et l’engagement corporel, It’s a Match se révèle un très inclassable (et très malléable) objet scénique, à la dynamique dialectique particulièrement tonique. Pleine de vivacité et de verve, de pugnacité et de finesse, cette rencontre est aussi haletante que séduisante : un match formidable.
Distribution :
direction artistique et chorégraphie: Raphaëlle Delaunay et Sylvain Prudhomme.
 
Dominique Boivin et Claire Diterzi Connais-moi toi-même
27 > 29.03.2018 / 19h30 au CENTQUATRE-PARIS
 
Réjouissante performance en trompe l’oeil (et l’oreille), concoctée par le danseur/chorégraphe Dominique Boivin et la chanteuse/musicienne Claire Diterzi, Connais-moi toi-même prend le large, loin des mornes rivages ordinaires, et vogue en eaux douces-dingues, (tout) au bord de l’absurde. Une traversée loufoque, aussi imprévisible que délectable, amenant malicieusement mais sûrement à réfléchir sur l’avenir du spectacle vivant.
Rompus aux expériences scéniques hors normes, le danseur-chorégraphe Dominique Boivin et la chanteuse-musicienne Claire Diterzi – dont le CENTQUATRE-PARIS présente par ailleurs, cette saison, le spectacle musical L’arbre en poche – forment ensemble un duo garanti nonconforme.
Créé lors du Festival d’Avignon 2015, dans le cadre du programme les Sujets à vif, Connais-moi toi-même distille un trouble insidieux dès son titre. Sur scène, le trouble persiste : deux sirènes bleues aux longs cheveux blonds ondulent, gigotent, chantonnent, taquinent des guitares électriques ou virevoltent avec des rubans. Pensant à une possible hallucination (car, oui, tout est possible), le spectateur se frotte les yeux et se creuse les méninges : qui est qui ? qui fait quoi ? et qui fait moi ? et puis toi encore ? Loin des rivages ordinaires, ces deux folâtres créatures, vraies-fausses jumelles (peut-être nées un 1er avril ?), voguent en eaux douces-dingues avec un plaisir (très) communicatif. Si l’île de l’absurdité se dresse, rieuse, à l’horizon, cette traversée loufoque n’est pas pour autant insensée : on y chante, on y danse et on y pense – notamment au vaste continent du spectacle vivant, que la raison économique menace à tout moment de couler…
Distribution :
conception et interprétation: Dominique Boivin et Claire Diterzi.
 
Cie Black Sheep Afastado em et Wild Cat
28 > 29.03.2018 / 20h à l’Espace 1789, scène conventionnée danse de Saint-Ouen
 
Forme chorégraphique sous tension, Wild Cat met en avant l’un des styles fondateurs de la danse hip hop – le b-boying – dont la réappropriation technique et esthétique par la scène française rappelle la façon précise et délicate de bouger d’un chat.
Ce style, qui a largement influencé des danseurs d’autres pays, a souvent été décrit comme « finesse » notamment par les danseurs du continent américain et continue de marquer la danse de son empreinte.
Distribution:
Wild Cat
création : Cie Black Sheep
chorégraphie: Saïdo Lehlouh
danseurs :Ilyess Benali, Samir El Fatoumi , Evan Greenaway, Timothée Lejolivet, Hugo de Vathaire
musique: Awir Léon
Afastado Em
chorégraphie : Johanna Faye
regard complice: Saïdo Lehlouh
interprètes: Anne Marie Van « Nach », Kalin Morrow et une danseuse (distribution en cours)
création musicale: Abraham Diallo
lumière : en cours
costumes: Eran Shanny
scénographie: Jeanne Boujenah
La compagnie Black Sheep est résidente au CENTQUATRE-PARIS
 
(B)
 
Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero (B)
29 > 31.03.2018 / 20h30 à La Villette, dans le cadre du festival 100%
 
Pour leur toute dernière création, (B), Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero s’immergent dans l’univers de la boxe de compétition qu’ils font passer de l’arène à la scène.
Ils en explorent toutes les facettes, de l’extrême physicalité aux psychologies du boxeur et du public.
Pendant le spectacle, la vidéo en direct leur permet d’accentuer les épreuves de force: zoom sur les corps, là où l’envie flirte avec le danger. Le public se prend au jeu, fasciné par cette violence sublimée par sa propre beauté, troublante. Sur scène, cinq boxeurs professionnels et quatre danseurs font cortège. La face cachée du boxeur se dévoile avec sa vulnérabilité, sa solitude et l’humanité du champion.
Augustijnen et Torres Guerrero s’inspirent de la boxe pour leur nouveau projet B : pour eux, la boxe devient dans sa forme la plus sublime, une danse. Dans leur nouvelle œuvre commune, B, ils veulent étudier quand et où cela peut se produire en laissant dialoguer ces deux mondes et langues entre eux. Comment la danse et la boxe peuvent-elles s’influencer l’une l’autre ? Comment transformer la boxe, sport d’« arène » vers la scène ? En réunissant ces deux mondes, les boxeurs pourront expérimenter les différences entre le ring et la scène. Quand est-ce que la boxe se transforme en danse ? La scène est-elle également un genre de ring ? Les rituels pour se préparer à un combat ou à un spectacle sont-ils similaires ou différents ? En quelle mesure la boxe peut-elle à la fois ressembler et différer de la danse ?
Tant la danse que la boxe présentent une physicalité non quotidienne, souvent de manière extrême, les danseurs et boxeurs doivent entraîner leur corps et apprendre à contrôler celui-ci jusqu’à un niveau qui dépasse de loin le fonctionnement normal. Pour atteindre le plus haut niveau, ils font preuve d’efforts et de défis ultimes, tant au niveau physique que mental. Pour éprouver du plaisir et de la satisfaction dans leur travail, les danseurs et les boxeurs doivent surpasser leurs limites.
Distribution
concept et chorégraphie :Siamese Cie / Koen Augustijnen & Rosalba Torres Guerrero
danse et boxe :Karim Kalonji (B), Tayeb Benamara (F), Mohammed Smahneh (PS), Yiphon Chiem (B), Giulia Piana (I), Arturo Franco Vargas (E), Sophia Rodriguez (B-VEN), Alka Matewa (B-CG) ,Sinan Durmaz (B), Samuel Koussedoh (B)
dramaturgie : Drik Verstockt
musique et soundscape: Sam Serruys
vidéo: MDB/Lucas Racasse assisté de Laurane Perche
décor : Jean-Bernard Koema
costumes, assistante de production et chargée de tournée: Nicole Petit.
 
Ayelen Parolin Hérétiques
03 > 05.04.2018 / 20h au CENTQUATRE-PARIS
 
Usant d’une rigueur mathématique empreinte d’accents chamaniques, la danseuse/chorégraphe argentine Ayelen Parolin livre avec Hérétiques une pièce d’une grande intensité rythmique. Interprétée par deux danseurs au maximum de leurs capacités, psychiques et physiques, et tendue vers la transe, elle fait jaillir avec éclat la part d’humain qui subsiste – et résiste – dans le monde contemporain.
Quel(s) mouvement(s) peut-on produire encore dans un monde qui s’automatise et se déshumanise de plus en plus ? Comment parvenir à maintenir du vivant dans une société inféodée à la tyrannie de la productivité ? Tels sont les questionnements majeurs que soulève Ayelen Parolin avec Hérétiques en adoptant une écriture mathématique rigoureuse aux accents chamaniques.
Structurée avec une extrême précision méthodique, la pièce se fonde sur la répétition, suivant une combinatoire particulière de 310 mouvements différents (avant tout des avant-bras et des mains), tous élaborés à partir du motif du triangle, symbole de force et d’équilibre. Tout au long de la représentation surviennent de subtiles variations dans les (agencements de) mouvements effectués par les deux danseurs, Marc Iglesias et Noé Pellencin. Sollicités au maximum de leurs capacités, psychiques et physiques, ils oscillent en crescendo entre canon et unisson. Pour Ayelen Parolin, il s’agit de les amener à (se) tendre « jusqu’à leurs limites, pour voir à cet endroit-là ce qui pourra advenir ».
Amplifiant et complexifiant la partition chorégraphique, une musique originale, vibrante et dissonante, retentit en écho. Elle est jouée sur scène au piano par sa compositrice, Lea Petra. D’une grande intensité rythmique, l’ensemble engendre une forme de rituel obsessionnel, en prise directe avec le monde contemporain – un rituel qui mène insensiblement vers la transe et fait jaillir avec éclat la force inaliénable de l’être humain.
Distribution:
conception, chorégraphie: Ayelen Parolin
Avec: Marc Iglesias et Noé Pellencin.
 
Robot, l’amour éternel
 
Kaori ito Robot, l’amour éternel dans le cadre du Tandem Paris-Tokyo
03 > 07.04.2018 / 19h au CENTQUATRE-PARIS
 
Avec Robot, l’amour éternel, dernière partie de sa trilogie de l’intime, la danseuse et chorégraphe japonaise Kaori Ito poursuit en solo son exploration des méandres de l’âme humaine via son propre vécu. Évoluant à l’intérieur d’un espace scénique très atypique, elle flirte drôlement avec la mort et l’amour au fil d’une pièce à la fois grave et fantasque, qui sonde en profondeur ce qui anime l’être humain. Danseuse remarquable – comme l’on peut s’en rendre compte dans le très beau Plexus, d’Aurélien Bory, également accueilli cette saison par le CENTQUATRE-PARIS –, Kaori Ito développe en parallèle son propre univers chorégraphique depuis près de dix ans, au rythme soutenu d’une création par an.
Robot, l’amour éternel,sa toute nouvelle pièce, vient clore une trilogie de l’intime, amorcée avec Je danse parce que je me méfie des mots (2015) et Embrase-moi (2017). Dans Je danse parce que je me méfie des mots, elle évoque avec une infinie délicatesse ses racines et ses liens avec son père, Hiroshi Ito, présent sur scène à ses côtés. Autre duo, né de sa rencontre avec Théo Touvet, Embrase-moi ausculte avec une vigueur incisive le rapport amoureux à travers le prisme de leur propre relation.
 Avec Robot, l’amour éternel, elle revient à la forme du solo pour se confronter à elle-même et à des questionnements fondamentaux. « Aujourd’hui, j’aimerais travailler sur la solitude et la mort, déclare-t-elle dans sa note d’intention. Avec ce nouveau solo, je cherche la charnière entre l’humanité et l’inhumanité, entre l’animé et l’inanimé, entre la plasticité et la sensualité de la peau. »
Apparaissant et disparaissant à l’envi dans un espace scénique délimité par un grand praticable percé de trous, jouant avec des moulages de parties de son corps, parsemant à haute voix des fragments de ses carnets intimes, elle flirte drôlement avec la mort et l’amour au fil d’une pièce à la fois grave et fantasque, qui sonde en profondeur ce qui anime l’être humain.
Kaori Ito est artiste résidente du CENTQUATRE-PARIS.
Distribution:
conception et interprétation :Kaori Ito
collaboration à la chorégraphie: Chiharu Mamiya et Gabriel Wong.
 
Pierre Rigal Même dans le cadre du Tandem Paris-Tokyo
04 > 07.04.2018 / 20h30 au CENTQUATRE-PARIS
 
Friand d’expériences scéniques insolites, le très tonique danseur et chorégraphe Pierre Rigal nous propose avec Même un spectacle mêlant intimement – et étonnamment – théâtre, danse et musique autour d’une variation échevelée sur l’identité, l’altérité et la vérité. De boucles en décalages, il en résulte une comédie musicale excentrique et expérimentale pleine de trouvailles, de surprises et de gags.
Peut-on refaire deux fois le même mouvement, revivre deux fois le même moment ? L’Histoire se répète-t-elle jamais vraiment ? Maîtrisons-nous le temps ou est-ce le temps qui nous maîtrise ? Quel écart y a-t-il entre soi et son double ? Comment fait-on pour sortir d’une scène de vie mise en boucle ? Qu’est-ce que le même ? Qu’est-ce que l’autre ? Voilà des interrogations existentielles qui, ouvrant sur l’horizon vertigineux de la métaphysique, pourraient donner lieu à de longues et pesantes dissertations philosophiques. Entre les mains agiles de Pierre Rigal, elles se transforment, comme par enchantement, en un spectacle alerte et drolatique, au (turbulent) croisement du théâtre, de la danse / performance et de la musique : une comédie musicale excentrique et expérimentale !
Dans Même, tout arrive au moins deux fois mais, sous l’effet de légers décalages plus ou moins
volontaires, rien n’est jamais tout à fait pareil – enfin, peut-on en être vraiment sûr ? Comme le remarque fort malicieusement Pierre Rigal, « à force de duplications erronées, le même peut se transformer en son contraire… ou en lui-même ».
Pris dans une infernale spirale paradoxale, les neuf interprètes (dont Pierre Rigal lui-même) (ré)agissent sur scène avec une énergie communicative, au fil de multiples petites boucles narratives, dans lesquelles sons, gestes, paroles et musiques s’entremêlent. Course-poursuite obsessionnelle pleine de trouvailles, de surprises et de gags, cette pièce impeccablement décalée suscite autant de trouble que de plaisir.
Distribution :
de :Pierre Rigal
Avec : Pierre Cartonnet, Mélanie Chartreux, Malik Djoudi, Gwenaël Drapeau, Julien Lepreux, Pierre Rigal, Denis Robert, Juliette Roudet, Crystal Shepherd-Cross.
 
Lia Rodrigues avec les jeunes de la Maré May B – Maguy Marin – Lia Rodrigues – de Sainte Foy-lès- Lyon à Rio de Janeiro, une fraternité
10 > 14.04.2018 / 19h30 au CENTQUATRE-PARIS
 
Inspirée par l’œuvre toute en noire ironie de Samuel Beckett, May B est sans doute la pièce la plus emblématique de Maguy Marin. Depuis sa création en 1981, elle a été jouée plus de 700 fois à travers le monde. Œuvre majeure du répertoire contemporain, elle se donne à (re)découvrir à présent avec de jeunes interprètes brésiliens, au terme d’un projet de transmission/recréation au long cours mené conjointement par Maguy Marin et Lia Rodrigues.
Aujourd’hui, May B connait une nouvelle vie, sous l’impulsion conjuguée de Maguy Marin et de Lia Rodrigues – celle-ci ayant intégré la compagnie de Maguy Marin au début des années 1980 et pris part comme interprète à de nombreuses représentations de la pièce originelle.
« Participer à la création de May B a été pour moi, à l’époque jeune danseuse, une importance source d’apprentissage. J’ai pu comprendre comment la rigueur et la discipline pouvaient être combinées avec la créativité et l’invention »déclare aujourd’hui Lia Rodrigues.
Depuis plusieurs années, les deux chorégraphes, étroitement liées tant sur le plan humain que sur le plan artistique, portaient en elles un rêve : transmettre May B à des élèves de l’École libre de danse de Maré, créée par Lia Rodrigues dans la favela de Maré à Rio de Janeiro. Ce rêve devient à présent réalité sous la forme du projet De Ste-Foy-les-Lyon à Rio de Janeiro – May B à la Maré : une fraternité, développé entre les deux pôles de création/transmission que sont RAMDAM, centre d’art situé à Ste-Foy-les-Lyon (lieu de travail partagé entre la Compagnie Maguy Marin et des artistes associés), et l’École libre de danse de Maré.
À rebours de la momification nostalgique, May B se transmet ainsi à de jeunes danseurs brésiliens et, d’un continent à l’autre, se donne à (re)découvrir sous un nouveau visage.
Lia Rodrigues est artiste associée internationale au CENTQUATRE-PARIS.
Distribution :
chorégraphie: Maguy Marin avec la participation des dix stagiaires interprètes de Nucleo 2 de l’école libre de danse de Maré dirigée par Lia Rodrigues.
 
Du désir d’horizons
 
Salia Sanou Du désir d’horizons
12 > 14.04.2018 / 21h avec le Théâtre de la Ville au CENTQUATRE-PARIS
 
Nouvelle création du chorégraphe burkinabé Salia Sanou, qui s’appuie sur des ateliers de danse menés dans des camps de réfugiés africains, Du désir d’horizons part du réel – un réel ô combien tragique – pour tendre vers l’universel et nous invite à une interrogation en profondeur sur l’exil, à travers une ample composition faite de mouvements et de mots, portée sur scène par huit interprètes.
Avec Du désir d’horizons, Salia Sanou se saisit de l’un des sujets les plus symptomatiques et sensibles de notre temps : les réfugiés. L’envie d’évoquer ces nouveaux damnés de la Terre lui est venue suite aux sessions de travail qu’il a pu effectuer dans des camps de réfugiés, en particulier le camp de Sag-Nioniogo, l’un des trois camps du Burkina Faso qui accueillent des Maliens ayant fui la guerre dans leur pays. Menant des ateliers dans ce camp depuis l’automne 2014, avec le concours de danseurs, comédiens, musiciens et d’un cameraman-photographe, Salia Sanou a ressenti le besoin de témoigner de cette expérience – pour le moins marquante.
Si elle s’inscrit en profondeur dans le réel, la pièce ne creuse pourtant pas un sillon strictement documentaire mais – comme le titre le suggère bien – tend vers un ailleurs, plus intime et Beckett, texte de Nancy Huston qui fait lui-même écho à Cap au pire, de Beckett. À travers une ample composition faite de mouvements et de mots, portée sur scène par huit interprètes (quatre hommes et quatre femmes), Du désir d’horizons nous amène, de manière vive et distanciée, à partager tout ce que peuvent traverser les réfugiés, du drame de la fuite à l’espoir d’un nouveau départ. Au fil de cette traversée, « il s’agit d’interroger la dimension de l’exil intérieur que chacun porte en soi, comme une parcelle inaltérable de force, de lutte, de désir ».
Distribution:
chorégraphie : Salia Sanou
interprètes : Valentine Carette, Ousséni Dabaré, Catherine Denecy, Jérôme Kaboré, Elithia Rabenjamina, Mickael Nana, Marius Sawadogo, Asha Imani Thomas
texte :Nancy Huston extraits de Limbes/Limbo, Un hommage à Samuel Beckett, publié aux Éditions Actes Sud (2000).
 
Les sauvages
 
Sylvère Lamotte – Cie Lamento Les Sauvages
13.04.2018 / 20h30 Au Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée danse de Tremblay-en-France
 
Cinq hommes et autant de tranches de vie, de personnalités, d’histoires, mais aussi de souvenirs en commun… Constituant un groupe d’amis véritables, ils se lancent, à travers cette toute nouvelle création de Sylvère Lamotte, dans la déconstruction des relations sociales et des phénomènes d’appartenance. Dès lors, c’est tout un jeu qui peut se mettre en place sur le plateau : domination, manipulation, émulation, séduction et autres modes relationnels surviennent au sein d’une communauté qui change de peau sous nos yeux. La danse devient moteur pour expérimenter les ressorts physiques de l’inclusion et de l’exclusion, et révèle la plasticité des identités au fil des situations. En filigrane, Les Sauvages interroge le rôle du groupe face aux dynamiques singulières : est-il une puissance en présence pour élever l’individu, ou pour déployer son animalité ?
Distribution :
Chorégraphie et mise en scène: Sylvère Lamotte
Collaboration et interprétation: Youness Aboulakoul, Jérémy Kouyoumdjian, Alexandre Bachelard, Jean Charles Jousni, Gaétan Jamard
Création Musicale: Youness Aboulakoul
Voix: Aziz Nadif
Lumières et régie lumières: Arnaud Cabias
Costumes : OBCEN Badira et Ralph.
 

Territoires du festival :

LE CENTQUATRE-PARIS 5 rue Curial 75019 Paris (Stations : Riquet (ligne 7) et Rosa Parks (RER E))
Le CENTQUATRE-PARIS est ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h, le week-end de 11h à 19h, fermeture le lundi
 
Le centre culturel Jean-Houdremont 11, avenue du général Leclerc 93120 La Courneuve – 01 49 92 61 61
 
Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée danse – 24, boulevard de l’hôtel de ville 93290 Tremblay-en-France – 01 49 63 70 58
 
Espace 1789 – 2-4 Rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen – 01 40 11 70 72
 
La Villette – 211, avenue Jean Jaurès – 75019 Paris – 01 40 03 75 75
 
Musée national de l’Histoire de l’immigration – Palais de la Porte Dorée – 293, avenue Daumesnil
75012 Paris – 01 53 59 58 60
 

Acheter des places :

en ligne : www.104.fr
par téléphone : 01 53 35 50 00
au guichet : mardi > vendredi / 12h > 19h
samedi, dimanche et jours fériés / 11h > 19h
fermé le lundi.
 
Photo d’entête : « Plexus « d’Aurélien Bory pour Kaori Ito
 

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