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Le G20 qui vient de s’achever et réunissait les plus grands dirigeants du monde, à Hangzhou en Chine, a pris le contre-pied des discours appelant à la rigueur budgétaire. Les grandes puissances ont affirmé que l’innovation devrait être un « moteur de croissance » pour relancer l’économie mondiale.
D’habitude dans ce genre de sommets, les dirigeants appellent à des assouplissements monétaires et des mesures de réduction des dépenses pour soutenir une économie mondiale en berne. Lundi le G20 a appelé au contraire à recourir davantage aux dépenses publiques. A l’heure où l’économie mondiale reste enlisée dans la crise, le G20 accorde pour la première fois une place importante à la croissance innovante dans son programme.
En tant que pays hôte du G20 de cette année, la Chine avait choisi d’axer ce sommet sur le thème « Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive ».
Ce thème traçait clairement la voie que la croissance de l’économie mondiale devrait suivre et incitait les pays « à saisir les opportunités historiques offertes par la nouvelle révolution technologique et industrielle », selon les termes du communiqué d’ouverture chinois.
Selon le communiqué final du sommet de Hangzhou, cette politique de dépenses publiques doperait l’innovation pour en faire un « moteur de croissance ». « Nos stratégies budgétaires sont tout aussi importantes (que la politique monétaire). Nous rendons la politique fiscale et les dépenses publiques plus favorables à la croissance », précise la version française du communiqué, tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à « rallumer le moteur de la croissance par l’innovation ».
Les dirigeants du G20 n’ont sans doute pas manqué d’observer que la dynamique induite par la dernière révolution scientifique et industrielle s’essouffle et que le potentiel de croissance du système économique et du modèle de développement traditionnels s’amenuise. Du côté chinois, le credo pour l’innovation est clairement affirmé : « L’Histoire nous a montré que le dynamisme et la créativité résultant des réformes institutionnelles et les nouvelles industries et nouveaux produits apportés par le progrès scientifique et technologique sont indispensables au redressement de l’économie mondiale, ébranlée par les crises. Pleinement consciente de l’obsolescence de l’ancien modèle de croissance, la Chine est en train de passer à un modèle de développement caractérisé par l’innovation, la coordination, l’économie verte, l’ouverture et le partage. »
Dans le même temps, les plus grandes économies mondiales se sont accordées pour « s’opposer au protectionnisme », a souligné Xi Jinping. « Nous nous sommes résolus à revitaliser le commerce et les investissements internationaux », a-t-il ajouté. Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, a de son côté précisé que le G20 était déterminé à combattre « les attaques populistes » contre la mondialisation en mettant davantage l’accent dans ses discours sur les bénéfices du commerce mondial pour la population. La directrice générale du FMI a ainsi répondu aux discours remettant en cause les accords commerciaux internationaux comme le TAFTA, notamment aux États-Unis où le candidat républicain Donald Trump, mais aussi sa rivale démocrate Hillary Clinton, se sont dits opposés aux négociations en cours d’un traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne.
Avec AFP
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