Stratégie internationale
Offre de formations diversifiées
Communauté ou fédération ?
Une « association multilatérale » entre écoles
Ces tensions sont en effet montées d’un cran après que la feuille de route de l’Ecole Polytechnique pour les prochaines années ait été dévoilée par son ministre de tutelle Jean-Yves Le Drian. Le ministère de la Défense a ainsi défendu une refonte de l’X, en y intégrant un ‘bachelor’ post-bac et en traçant les contours d’un futur « pôle d’excellence » d’écoles d’ingénieurs au sein de Paris-Saclay. « C’est un modèle d’association multilatérale entre écoles, avec un premier cercle composé de Polytechnique, l’Ensae, AgroParisTech, Centrale, l’Ensta et Télécom, puis un second cercle avec le Ponts et les Mines, et un troisième avec l’Isae de Toulouse » a détaillé un conseiller du ministre.
Des annonces qui ont fait fait bondir plus d’un acteur du cluster, en premier lieu desquels le président de l’université Paris-Sud Jacques Bittoun, qui mise gros dans l’aventure. Dans un message à ses personnels, celui-ci s’est dit « révolté » d’apprendre le cap fixé par l’X : « les déclarations que 2 ministres importants du gouvernement ont fait à l’Ecole polytechnique [mettent] en péril le projet d’Université Paris-Saclay ». Très remonté, il s’en prend au soutien affiché par les membres du gouvernement au cavalier seul de Polytechnique, n’hésitant pas à affirmer que « contrairement à ce que peuvent laisser penser les interventions ministérielles, l’excellence, la qualité de la formation et la promotion sociale se trouvent, avant tout, dans notre Université ».
(Source : Essonne info)
Créer de l’intelligence collective au service d’intérêts communs
Solde et Pantoufle à Polytechnique
Officiers sous contrat, les élèves polytechniciens perçoivent une solde spéciale (473,10 euros net) et une indemnité représentative de frais à partir du 9ème mois (411,44 euros). Les élèves bénéficient d’une couverture sociale et leur temps de scolarité crée des droits qu’ils pourront ensuite faire valoir dans le calcul de leur retraite. Ce statut, privilégié pour des élèves d’une école d’enseignement supérieur, a été réaffirmé par la loi du 15 juillet 1970 « sous réserve du remboursement des frais d’entretien et d’études, dans les cas et les conditions fixées par décret en Conseil d’État », la célèbre Pantoufle.