L’UCLouvain et l’Université Makerere en Ouganda s’associent pour lancer un cluster d’excellence de recherche axé sur la gestion des pandémies et des chocs. L’objectif ? Développer des solutions pour anticiper et atténuer les effets dévastateurs des pandémies et des catastrophes, à l’échelle mondiale (1).
Niko Speybroeck, épidémiologiste à l’UCLouvain, étudie les catastrophes, qu’elles soient climatiques ou sanitaires comme la récente pandémie de COVID-19. Pour une bonne gestion de crise, l’anticipation est la clé du succès. L’UCLouvain lance, avec l’Université Makerere en Ouganda, une plateforme de recherche sur la gestion des pandémies et des chocs. Cette plateforme réunit des experts d’Afrique et d’Europe, dont ceux des universités de Cape Town, Cheikh Anta Diop, d’Ibadan, de Kinshasa, d’Oslo et de l’Institut Karolinska. L’objectif est d’anticiper plus efficacement les catastrophes en alliant diverses disciplines scientifiques pour une approche durable.
Comment anticiper sans connaître les défis à relever ? C’est là qu’intervient la force de l’UCLouvain, via sa base de données EM-DAT, qui répertorie 26 000 catastrophes naturelles et technologiques depuis 1900. Selon Niko Speybroeck, « cette base de données sert à collecter des informations sur les catastrophes passées, mais également à repérer les zones à risques à l’échelle mondiale. En étudiant ces données historiques, les scientifiques peuvent mieux anticiper l’avenir et aider les populations vulnérables plus rapidement. Jusqu’à présent, il y a eu relativement peu de collecte de données en Afrique, donnant une fausse impression de sécurité. »
Ce partenariat permettra une réaction plus rapide aux catastrophes, une nécessité amplifiée par la mondialisation : « si un problème survient en Afrique, il peut arriver en Europe quelques jours plus tard. Des réponses communes permettront de réagir plus efficacement. » Cette coopération s’inscrit donc dans une logique d’anticipation proactive et de réponse globale aux catastrophes.
Pour l’UCLouvain, cette initiative commune des réseaux d’universités The Guild et ARUA de créer des clusters d’excellence de recherche représente une chance unique de développer des collaborations durables qui permettent aux équipes de se concentrer sur des problématiques sociétales complexes. Selon Dana Samson, prorectrice à l’international de l’UCLouvain, « les défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés sont immenses et touchent l’ensemble de la planète. Pour y apporter des solutions, il est nécessaire de créer de nouveaux espaces de collaboration pour repenser la recherche, et ainsi permettre aux scientifiques de divers horizons et continents de travailler conjointement sur des programmes de recherche ambitieux. » L’UCLouvain participe à plusieurs des 17 projets de recherche sélectionnés par The Guild/ARUA.
(1) Ce projet est lancé par le réseau d’universités européennes The Guild, dont fait partie l’UCLouvain, et le réseau d’universités africaines ARUA. 17 clusters de recherche sont lancés pour renforcer la recherche et l’innovation entre l’Europe et l’Afrique