Pour la COP 21, y a trop d’enjeux économiques derrière tout ça. C’est la possession qui est la mort de tout. Nous sommes des possédants mais c’est pas pour ça qu’on est plus heureux. Tu peux posséder, posséder mais c’est pas pour ça que tu possèdes le bonheur. Le bonheur on ne le possède pas, on le fabrique, c’est un effort. Moi je comprends pas que les citoyens ne sont pas dans la rue aujourd’hui pour dire « nous ne voulons pas ce que vous faites pour nous, nous voulons être heureux ».Ma grand-mère disait qu’on fait partie d’un tricot et qu’on ne sait pas quelle maille on est. Quand une maille lâche, tu peux avoir un trou. Maintenant faut retricoter ce qu’on a détricoté dans notre planète.Parole d’Elisabeth
La parole aux photographes !
Réaliser un portrait est toujours un exercice passionnant, «Climats intérieurs» nous a permis de vivre cet instant, surtout quand nous ignorons tout de la personne concernée. Nous prenons alors le temps pour la découvrir dans son univers, la mettre en confiance, voire attendre ses confidences.Un premier contact téléphonique ou visuel nous fournit quelques informations, quelques indices propices à mettre en route notre imaginaire créatif et ébaucher une photo avant d’avoir appuyé sur le déclencheur. Ensuite, se laisser porter par la rencontre. Écouter, surtout écouter, mais aussi ne rien ignorer de l’environnement immédiat choisi par son modèle. Bien imprégné de l’échange et du décor, se laisser porter par ce temps suspendu pour que la magie opère.Cela arrive parfois si l’interlocuteur est disponible et en communion avec nous. Un instant rare peut alors se présenter, parfois la fraction de seconde qui permettra de percer un peu de sa personnalité, de son climat intérieur et rendra la photo si particulière. C’est ce qui s’est passé avec quelques-uns de nos modèles.Yvonnick Aubin, Daniel Poulain, Jacques Quinton (L’Objectif Redonnais)
Regarder une photo, c’est appeler les souvenirs qui y sont liés et c’est ce que j’aime. J’essaye de faire passer une émotion ou un message à travers ma pratique. Chaque séance m’aide à progresser, à trouver des nouvelles idées, de nouveaux lieux, à envisager des nouvelles retouches… La plupart des personnes que j’ai photographiées pendant l’aventure « Climats intérieurs » ne s’étaient jamais mises en scène devant un appareil photo et ce fut un réel plaisir pour moi de leur proposer mon point de vue photographique et de tout mettre en œuvre pour que les portraits correspondent à ce qu’elles avaient imaginé. Ma rencontre avec ces habitants de Vannes fut enrichissante : découvrir leurs ressentis avec la nature, leurs avis sur les conséquences du réchauffement climatique, ce qu’ils savent sur la nature et que je ne connaissais pas…Klervie Breton