Bernard Swynghedauw, Jean-François Toussaint, Gilles Boeuf, coord. – Éditions Quæ, 2012, 188 pages
L’espèce humaine va-t-elle pouvoir s’adapter aux changements qu’elle a elle-même suscités ?
En a-t-elle encore les moyens physiologiques et biologiques ? Est-il encore temps ? Sur quel secteur scientifique, économique ou social allons-nous pouvoir nous appuyer pour nous aider dans une phase où les changements seront multiples ?
L’homme a rendu le monde nettement plus vivable pour lui-même en y augmentant son espérance de vie, en facilitant ses accès au garde-manger, à la fontaine municipale, au médecin de famille, à la pompe à essence ou à… ses redoutables courriels. Ce faisant il a, d’un même geste, multiplié par cent sa facture énergétique comme sa production de carbone et de polluants, épuisé les ressources halieutiques, érodé les terres arables et, peut-être, mangé son pain blanc.Tout n’est pas joué, mais il y a bien urgence ! Si l’humain touche simultanément tous ses « plafonds » (physiologiques, environnementaux, économiques ou sociaux) cette situation ne sera pas supportable.
Loin de propos culpabilisants mais à partir de leurs travaux les plus récents, des scientifiques, des politiques et des philosophes de tout bord, tentent de cerner la réalité de nos paradoxes pour apporter de premières esquisses de réponses. Au-delà des idées reçues, leurs textes constituent des liens tissés, entre les sciences de la nature, les sciences fondamentales, les sciences de l’homme et de la société, pour nous dresser un bilan aussi complet que possible de la situation. Car s’il est acquis que l’activité humaine est désormais le principal moteur de l’évolution, il convient de trouver les moyens de protéger notre espèce contre ses propres agissements et de modérer sa soif du « toujours plus ».
Jean-François Toussaint est professeur de physiologie à l’université Paris Descartes et directeur de l’IRMES. Bernard Swynghedauw est directeur de recherches émérite à l’Inserm Hôpital Lariboisière. Gilles Boeuf est président du Muséum national d’histoire naturelle.
Avec la contribution de : J.-C. Ameisen, B. Chevassus-au-Louis, P. Cury, J. Delors, H. Domenach, J.-P. Dupuy, C. Frelin, P.-H. Gouyon, M. Guillou, E. Heyer, C. Junien, D. Lestel, H. Le Treut, G. Lecointre, J. Ménard, J.-F. Minster, M. Morange, L. Naccache, D. Nahon, P. Picq, L. Quintana-Murci, S. Turck-Chièze, C. Villani, J. Weber.