Défendre la civilisation face à la mondialisation, d’Emile H. Malet – Paris : Editions du Moment, 2014, 267 p.
Scruter le présent aux Lumières d’un passé qui impulsa de grandes révolutions en Europe et aux Amériques peut paraître désuet tant on nous prédit le grand chambardement du monde et la jouissance du temps court. Raison de plus pour regarder de près cet homo economicus, présent partout, virevoltant et jouissant des consommations et des crises à répétition dans un univers qui s’apparente de plus en plus à un cirque mondial.
Emile Malet s’attaque à ce cirque économique qui s’est affranchi de la culture des anciens et des valeurs universelles pour imposer son plus-de-jouir : la consommation ; son moins-de-cohésion – les inégalités de situation et une fluidité insaisissable de la finance spéculative. Aucune idéologie régulatrice ne semble pour l’heure en mesure d’entraver cette dérive consumériste et une asymétrie abyssale de développement entre Nord et Sud, mais aussi entre une Asie émergente et une Europe en difficulté. L’argent et la violence sont également au rendez-vous d’un monde désormais privé de tout leadership – politique, moral, culturel… stratégique – qui voit les conflits s’enliser et selon la prédiction marxiste « tout passer dans le commerce ».
Face à un monde en pleine décomposition, il faut un sursaut sur des bases neuves : culture du risque, équité sociale, cosmopolitisme culturel et, surtout, défense des valeurs de notre civilisation.
A propos de l’auteur :
Emile H. malet est le directeur de la revue Passages. Docteur de 3e cycle en sciences économiques, il a été journaliste pour Les Echos, Le Monde, Le Figaro, Paris Match et France Culture en 1980, il fonde en 1987 la revue Passages et tient depuis 2005 une chronique sur les Radios chrétiennes de France (RCF). Il a fondé le think tank ADAPes en 1988 et est directeur du Forum Mondial du Développement Durable. Il est notamment l’auteur de Essai sur ce qu’est la peur de l’autre, Al Qaïda contre le capitalisme (2004), Mobilités et vies contemporaine (2008), Le Capitalisme contre le monde (2009).