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Climat, pandémies, biodiversité : l’avenir est pire que tout ce que vous pouvez imaginer

Climat, pandémies, biodiversité : l’avenir est pire que tout ce que vous pouvez imaginer

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Comment, surtout en cette période de pandémie où notre moral est malmené, le dire avec des mots optimistes et positifs ? C’est impossible. Car les meilleurs scientifiques du monde nous alertent pour la nième fois. Mais cette fois-ci, leurs mots font froid dans le dos. « L’ampleur des menaces qui pèsent sur la biosphère et toutes ses formes de vie – y compris l’humanité – est en fait si grande qu’elle est difficile à saisir, même pour des experts bien informés » préviennent-ils, car « notre avenir est épouvantable ». Un rapport, sobre mais faisant l’effet d’une douche froide vient d’être publié. Il est signé par dix-sept scientifiques de renommée internationale dans le but d’aider à faire face à « l’énormité du problème qui se pose à l’humanité ».

Après des décennies d’inaction et d’actions inefficaces face au déclin de la biodiversité, au changement climatique et à la pollution, la civilisation se trouve au bord du précipice d’un « avenir épouvantable » qu’elle a gravement sous-estimé, met en garde une équipe internationale d’experts scientifiques dans une nouvelle étude déconcertante publiée cette semaine dans Frontiers in Conservation Science. « L’ampleur des menaces qui pèsent sur la biosphère et toutes ses formes de vie – y compris l’humanité – est en fait si grande qu’elle est difficile à saisir, même pour des experts bien informés », expliquent les chercheurs, dirigés par l’écologiste de renommée mondiale Corey Bradshaw de l’université Flinders en Australie.

« Le grand public a du mal à saisir l’ampleur de cette perte, malgré l’érosion constante du tissu de la civilisation humaine ». Si le langage semble hyperbolique, c’est uniquement en raison des enjeux incroyablement élevés dont parlent les scientifiques auteurs de ce rapport. Ils savent parfaitement que leurs évaluations seront rejetées, attaquées et ridiculisées dans de nombreux milieux, cette connaissance ne les dispense pas — ni la communauté scientifique qu’ils représentent, ni les médias qui les relayent — de la responsabilité de partager les informations dont ils disposent. « Notre message n’est peut-être pas populaire, et il est même effrayant », écrivent les chercheurs. « Mais les scientifiques doivent être francs et précis, si l’humanité veut comprendre l’énormité des défis auxquels nous sommes confrontés ».

« Au détriment de tout le reste… »

Selon les recherches de l’équipe — une revue de plus de 150 études sur différents aspects de l’aggravation de l’état du monde naturel — les problèmes centraux auxquels nous sommes confrontés sont des systèmes économiques et politiques centrés sur une consommation humaine non durable et une croissance démographique au détriment de tout le reste.

Les racines de la perte de biodiversité remontent à quelque 11 000 ans, au début de l’agriculture, mais le problème s’est considérablement accéléré au cours des derniers siècles en raison des pressions de plus en plus fortes exercées sur les écosystèmes naturels, au point que la réalité d’une sixième extinction majeure est désormais scientifiquement indéniable, écrivent les chercheurs. Dans le même temps, la population humaine mondiale ne cesse de croître, ayant doublé depuis 1970, les estimations suggérant un pic de population de près de 10 milliards d’ici la fin du siècle.

À son tour, cette empreinte humaine toujours plus importante devrait accélérer et aggraver l’insécurité alimentaire, la dégradation des sols, le déclin de la biodiversité, la pollution, les inégalités sociales et les conflits régionaux existants. Le rapport avertit que les migrations de masse induites par le climat, les nouvelles pandémies et les conflits pour les ressources seront inévitables si des mesures urgentes ne sont pas prises.  « Ce dépassement écologique massif est largement rendu possible par l’utilisation croissante des combustibles fossiles », écrivent les chercheurs. « Ces combustibles pratiques nous ont permis de découpler la demande humaine de la régénération biologique : 85 % de l’énergie commerciale, 65 % des fibres et la plupart des plastiques sont désormais produits à partir de combustibles fossiles ».

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Système de Ponzi écologique

Bien que tout cela soit considéré comme un savoir scientifique établi, la vie humaine se déroule pour l’essentiel comme si elle n’en était pas un, affirment les chercheurs. « L’arrêt de la perte de biodiversité est loin d’être une priorité pour les pays, loin derrière d’autres préoccupations telles que l’emploi, les soins de santé, la croissance économique ou la stabilité monétaire », écrivent les auteurs.

« L’humanité est en train de mettre en place un système de Ponzi* écologique dans lequel la société vole la nature et les générations futures pour payer l’augmentation des revenus à court terme. Même le Forum économique mondial, qui est prisonnier d’une dangereuse propagande d’éco-blanchiment, reconnaît maintenant que la perte de biodiversité est l’une des principales menaces qui pèsent sur l’économie mondiale ».

Même le changement climatique, qui est une menace bien plus visible que la perte de biodiversité, semble être trop difficile à affronter pour les sociétés humaines, avec des concentrations de gaz à effet de serre en constante augmentation et l’incapacité permanente des nations à réduire efficacement leurs émissions ou à fixer des objectifs climatiques efficaces. Face à ces menaces existentielles, les électorats adoptent de plus en plus souvent des dirigeants populistes dont les programmes anti-environnement ne font qu’intensifier les pressions existantes, tout en perpétuant de faux paradigmes qui opposent « environnement » et « économie ».

À long terme, les auteurs affirment que nous sommes confrontés à un « avenir épouvantable d’extinctions massives, de déclin de la santé, de bouleversements climatiques (y compris les migrations massives imminentes) et de conflits liés aux ressources », si nous ne sommes pas capables de changer le cours de la société humaine dans une direction qui empêche les extinctions et restaure les écosystèmes.

Malgré le fatalisme apparent de cette évaluation alarmante, les chercheurs insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un appel à la reddition, mais plutôt d’une « douche froide » dont l’humanité et ses dirigeants semblent avoir désespérément besoin — un rappel brutal à la réalité pour sortir les gens de leur inertie dangereuse et endormie. « Bien que des appels plus récents aient été lancés pour que la communauté scientifique, en particulier, se fasse plus entendre en ce qui concerne les avertissements qu’elle adresse à l’humanité, ils n’ont pas été suffisamment pressants pour être à la hauteur de l’ampleur de la crise », concluent les scientifiques.

Dire les choses telles qu’elles sont

Il incombe donc aux experts de toutes les disciplines qui traitent de l’avenir de la biosphère et du bien-être humain d’éviter les réticences, de ne pas enrober de sucre les défis écrasants à venir et de « dire les choses telles qu’elles sont ». Toute autre attitude est, au mieux, trompeuse ou, au pire, négligente et « potentiellement mortelle pour l’entreprise humaine ». « La détérioration de l’environnement est infiniment plus menaçante pour la civilisation que le Trumpisme ou le Covid-19 », assène dans une interview au Guardian l’un des auteurs du rapport, le professeur Paul Ehrlich de l’université de Stanford, auteur de The Population Bomb.

Pour faire face à l’énormité du problème, il faut apporter des changements profonds au capitalisme mondial, à l’éducation et à l’égalité, indique le document. Il s’agit notamment d’abolir l’idée d’une croissance économique perpétuelle, d’évaluer correctement les externalités environnementales, de mettre un terme à l’utilisation des combustibles fossiles, de limiter le lobbying des entreprises et d’autonomiser les femmes, affirment les chercheurs.

Le rapport est publié quelques mois après que le monde ait échoué à atteindre un seul objectif de biodiversité de l’ONU, créé pour enrayer la destruction du monde naturel, la deuxième fois consécutive que les gouvernements n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs de biodiversité sur dix ans. Cette semaine, à l’initiative du président Macron, une coalition de plus de 50 pays s’est engagée à protéger près d’un tiers de la planète d’ici 2030. Ce One Planet Summit est le signe que les dirigeants du monde commencent à se réveiller et à réaliser que la perte de biodiversité est une menace pour notre sécurité alimentaire, nous rend vulnérable aux pandémies et minera tout progrès pour stabiliser le climat. Mais le signal est insuffisant tant les engagements pris sont mesurés. « bla bla bla… » a résumé la jeune militante Greta Thunberg.

« Notre point principal est qu’une fois que l’on réalise l’ampleur et l’imminence du problème, il devient clair que nous avons besoin de bien plus que des actions individuelles comme utiliser moins de plastique, manger moins de viande ou prendre moins l’avion. Notre point de vue est que nous avons besoin de grands changements systématiques et rapides », a déclaré au Guardian le professeur Daniel Blumstein de l’université de Californie à Los Angeles, qui a participé à la rédaction de l’article.

L’étude publiée dans Frontiers in Conservation Science cite un certain nombre de rapports clés publiés ces dernières années, notamment :

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– Le rapport du Forum économique mondial en 2020, qui a désigné la perte de biodiversité comme l’une des principales menaces pour l’économie mondiale.

– Le rapport d’évaluation globale de l’IPBES en 2019, qui indique que 70 % de la planète a été altérée par l’homme.

– Le rapport 2020 du WWF sur la planète vivante, qui indique que la taille moyenne de la population de vertébrés a diminué de 68 % au cours des cinq dernières décennies.

– Un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de 2018, qui indique que l’humanité a déjà dépassé le réchauffement climatique de 1°C par rapport aux niveaux préindustriels et qu’elle devrait atteindre un réchauffement de 1,5°C entre 2030 et 2052.

Ce document fait suite à des années d’avertissements sévères sur l’état de la planète de la part des plus grands scientifiques du monde, notamment une déclaration de 11 000 scientifiques en 2019 selon laquelle les populations seront confrontés à « des souffrances indicibles dues à la crise climatique » si des changements majeurs ne sont pas apportés. En 2016, 375 scientifiques – dont 30 prix Nobel – avaient déjà écrit une lettre ouverte au monde entier pour exprimer leur frustration face à l’inaction politique en matière de changement climatique.

Le professeur Tom Oliver, écologiste à l’université de Reading, qui n’a pas participé à la rédaction du rapport, a déclaré qu’il s’agissait d’un résumé effrayant mais crédible des graves menaces auxquelles la société est confrontée dans un scénario de « statu quo ». « Les scientifiques doivent maintenant aller au-delà de la simple documentation du déclin environnemental et trouver les moyens les plus efficaces de catalyser l’action », a-t-il déclaré.

Ne pas sombrer dans le désespoir climatique

Toutes ces mauvaises nouvelles peuvent engendrer une forme de désespoir climatique, engourdissant ceux qui regardent la prochaine tragédie se dérouler. Ce désespoir climatique est un phénomène croissant, les psychologues ayant même inventé le terme « solastalgie » pour désigner la détresse causée par les dommages et les pertes environnementales. Le désespoir climatique, c’est sentir avec certitude que « nous sommes foutus », que les pires effets du changement climatique sont inévitables et ne peuvent plus être stoppés. Ce sentiment paraît justifié compte tenu de ce que nous apprenons sur l’état de la planète et de ce que nous voyons dans les médias. Mais c’est une tentation à laquelle il faut résister.

Les mesures prises maintenant et au cours de la prochaine décennie, individuellement et collectivement, peuvent faire la différence. Les nouvelles sur les impacts climatiques et la science du climat peuvent sembler être une marche vers le malheur, mais les climatologues soutiennent qu’il n’est pas trop tard pour agir et qu’il y a une incertitude quant à l’ampleur des impacts climatiques à venir. D’une certaine manière, « le désespoir climatique est le nouveau déni du climat, qui émousse le sentiment d’urgence et émousse la dynamique de l’action » écrit Matthew Hoffmann, professeur de science politique à l’université de Toronto. C’est un discours qui paralyse alors que la paralysie est ce que nous pouvons le moins nous permettre. Le discours du désespoir renforce l’emprise du statu quo et peut devenir une prophétie auto-réalisatrice. D’autant que l’élan en faveur d’une action politique sur le changement climatique n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui.

Ça bouge

Le premier mouvement social véritablement mondial consacré à l’action et à la justice climatiques a gagné en taille et en force, en commençant par les Fridays for the Future de Greta Thunberg et en s’étendant au mouvement Sunrise aux États-Unis et aux mouvements pour la justice climatique dans le monde entier.

Le capital à grande échelle continue de fuir les investissements dans les combustibles fossiles, qui perdent rapidement de leur valeur. Selon une étude récente des politologues Jeff Colgan, Jessica Green et Thomas Hale, ce changement de terrain financier promet de bouleverser la politique du changement climatique de manière importante, car les intérêts particuliers perdent leur pouvoir politique.

La réponse initiale à la pandémie a montré comment les sociétés et les économies peuvent pivoter très rapidement en réponse à une situation d’urgence. Les plans à plus long terme pour la reprise post-pandémique offrent une énorme opportunité de « reconstruire en mieux », bien que cette idée ne soit pas universellement adoptée.

L’accord de Paris a survécu au retrait des États-Unis, qui sont sur le point de le rejoindre après la prestation de serment de Joe Biden en tant que président. L’élan autour de l’accord a été clair lors du sommet sur l’ambition climatique où 75 pays ont annoncé de nouveaux engagements nationaux. 

Le nombre de pays qui ont pris des engagements nets zéro ne cesse d’augmenter et un nouveau rapport suggère que l’effet cumulatif des engagements récents des pays (s’ils sont pleinement réalisés) pourrait maintenir le réchauffement à 2,1°C d’ici 2100, mettant ainsi un objectif clé de l’accord de Paris à portée de main.

« Ces tendances ne garantissent pas que nous avons franchi le cap politique. Les forces qui s’opposent au type de changements dont nous avons besoin sont vastes et puissantes. Il faudra énormément d’énergie, de ressources et d’actions pour que ces tendances prometteuses atteignent leur potentiel et renversent la tendance du changement climatique » écrit Matthew Hoffmann. Mais elles peuvent bouleverser le statu quo. Elles peuvent créer un espace pour une action catalytique. Elles peuvent renforcer l’incertitude qui tient le désespoir à distance. Elles sont porteuses d’espoir.

Cet espoir motivant, ou ce que le politologue Thomas Homer-Dixon appelle l’espoir dominant, n’est pas seulement scientifiquement valable et politiquement astucieux, c’est le seul choix moral viable. Car la loi d’airain du changement climatique est que les personnes les moins responsables du problème en subissent les pires conséquences. L’inverse est également vrai : ceux qui sont les plus responsables du changement climatique sont généralement les plus à l’abri de celui-ci. Selon Oxfam, les 1% les plus riches de la population mondiale « sont responsables de plus de deux fois plus de pollution au carbone que les 3,1 milliards de personnes qui constituent la moitié la plus pauvre de l’humanité ».

Rejeter le désespoir, embrasser l’incertitude de l’espoir, c’est le moins que les individus, les communautés et les sociétés qui sont relativement à l’abri du changement climatique doivent aux communautés vulnérables. Il y a encore de l’espoir dans la lutte contre la crise climatique, dans le mouvement pour une transition vers un monde équitable, à faibles émissions carbone. Pour que cet espoir se concrétise, il faudra faire appel au courage, à la joie et parfois même à la rage, s’accrocher avec acharnement pour que le sombre avenir promis n’advienne jamais.

Avec The Guardian, The Conversation

* Un système de Ponzi ou Pyramide de Ponzi est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants.

Image d’en-tête : Gustave Courbet, Avant de tempête à l’horizon, 1872, Tokyo Fuji Art Museum, photo wikimedia

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