La 6ème édition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique qui se déroule actuellement au Ministères des Finances et de l’Economie à Paris, tient toutes ses promesses.
Des acteurs du monde de la politique, du numérique, des IT Managers se sont réunis pour faire un certain nombre de recommandations par rapport à leur vision en tant qu’experts de ce que doit être les investissements sur le digital en Afrique, en termes d’infrastructures, de développement de contenus, de formation et de capital humain.
Les intervenants, quel que soit leur domaine d’expertise ou leur pays, ont tous mis l’accent sur le capital humain qui doit être au centre de l’échiquier en Afrique pour amorcer au mieux le virage numérique actuel. Aujourd’hui la jeunesse africaine est consommatrice, il faut qu’elle devienne actrice du numérique. Au-delà des plans de formations à déployer sur tout le continent, c’est la créativité de la jeunesse africaine qui doit permettre au continent de se hisser parmi les régions du monde les plus avancées sur le numérique.
Mohamadou Diallo, Directeur de publication CIO-Mag et organisateur des Assises de la Transformation Digitale en Afrique, explique : « En Afrique, il y aujourd’hui des experts locaux sur des métiers stratégiques mais il faut maintenant développer et former « des classes intermédiaires » tels que les techniciens supérieurs. C’est l’un des enjeux majeurs du développement du digital sur les prochaines années. Le deuxième chantier sera de faire en sorte qu’une fois formés, ils restent en Afrique afin de contribuer pleinement à la réalisation des nombreux projets sur le continent. »
Le digital est aujourd’hui une solution concrète pour réduire certaines fractures dans le développement de l’Afrique, notamment dans l’éducation et la santé.
La question du genre a également été longuement abordée au cours de ces deux premiers jours, avec la nécessité d’intégrer la femme dans toutes les fonctions du numérique.
Les Assises de la Transformation Digitale en Afrique, sont cette année un préambule du sommet UA-UE qui se tiendra à Abidjan les 29 et 30 novembre prochains.
Pendant ces deux premières journées, les décideurs et experts européens et africains nous ont offert des échanges enrichissants sur des thèmes variés tels que : la diversification du numérique, l’aménagement numérique des territoires, le Mpaiement, le E-citoyenneté.
Avec un objectif commun, celui d’apporter des recommandations et des solutions bilatérales aux problématiques des Etats africains en termes de structures et de contenus numériques.
Patrick Mbengue, Président du Groupement des Opérateurs du Secteur des TIC en Côte d’Ivoire (Gotic) : « On est en train de définir un changement de paradigme dans la coopération notamment dans le digital entre l’Afrique et l’Europe. Les deux continents sont dans un rapport gagnant-gagnant, l’Europe a pris conscience que le développement de l’Afrique c’est aussi le leur ».
Jérôme Grûber, Directeur du Numérique de l’Agence Française de Développement : « Cet événement est l’occasion pour l’Agence française du développement d’affiner notre écoute des demandes et besoins locaux. Les multiples acteurs de terrain qui participent à ces assises enrichissent nos réflexions afin de faire évoluer de façon continue nos modalités d’intervention afin de renforcer l’impact de nos actions de façon pérenne. »
La prochaine étape ? La mise en place de clusters de compétences Afrique-Europe, pays par pays, avec des solutions sur le digital impactant tous les secteurs économiques et sociétaux pour transformer fondamentalement l’Afrique.
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