COP21: Agreement adopted. The world has begun

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Samedi 12 décembre en fin d’après-midi, 195 Etats de la planète se sont réunis au Bourget pour signer un accord qui est d’ores et déjà qualifié d’historique. Le président François Hollande avait adressé, dans la matinée, un vibrant appel à tous les participants : « Vous êtes le monde ! » s’est-il exclamé.  « L’histoire est là, l’histoire arrive » leur a-t-il rappelé. « Il est rare d’avoir dans une vie l’occasion de changer le monde. » Ce jour est arrivé. Aujourd’hui.
 
Aes commentateurs ne vont pas être avares de commentaires et exégèses sur le contenu de l’Accord. Les optimistes salueront le succès, les pessimistes, il y en a toujours, regretteront des lacunes, des compromis mous.
Accueilli comme un « vrai tournant » par Jennifer Morgan, du World Resources Institute cité par The World, l’accord lance un « signal fort indiquant que les gouvernements sont engagés à s’aligner sur la science » en établissant un seuil de réchauffement à 2 °C, avec une référence au seuil de 1,5 °C, d’après Tasneem Essop, la chef de la délégation du WWF pour la COP21.
Plusieurs ONG se montrent toutefois assez critiques : « Les pays à l’origine du problème ont promis trop peu d’aide pour les populations sur les lignes de front du dérèglement climatique », estime Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International. May Boeve, directrice de 350.org, déplore « l’exclusion de la mention sur les droits des peuples indigènes, l’absence de financement pour les pertes et dommages, et (…) le fait que les engagements actuels des pays conduisent toujours vers un réchauffement de 3 °C. » Maxime Combes, porte-parole d’Attac France sur les enjeux climatiques, dénonce lui « l’absence d’engagements chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour les années à venir ; sans feuille de route clairement établie, y compris en matière de financement, nous avons affaire à un accord sans ambition… ".
 
Toutefois, tous s’accordent à penser que ce qui est important dans cet accord, c’est l’accord lui-même.
En effet, ce à quoi nous assistons c’est à la naissance d’une Organisation des nations unies pour le climat. Une dynamique est en mouvement ; Paris marque un momentum d’accélération historique.
 
Le texte qui a été adopté samedi acte plusieurs avancées majeures. Il est juridiquement contraignant. Il affirme les responsabilités différenciées des pays dans les efforts contre le réchauffement ; il maintient un seuil de réchauffement « bien en deçà de 2 °C », en s’efforçant de le limiter à 1,5 °C ; il évoque une « nécessaire coopération sur les pertes et dommages » ; il fait de la somme de 100 milliards de dollars promis par les pays du Nord d’ici à 2020 une somme « plancher » pour après 2020 avec un nouvel objectif chiffré défini en 2025 ; il acte une clause de remise à niveau tous les cinq ans et des processus de contrôle des avancées.

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Mais ce qu’il faut observer dans cet accord de Paris, point d’orgue de cette COP 21 exceptionnelle, c’est, au-delà des chefs d’Etats et de leurs ministres, la mobilisation de la plupart des acteurs de la société civile autour du climat. Les mentalités ont changé. Le climat et les conséquences du réchauffement sont devenus des sujets majeurs, considérés désormais comme la clé de la sécurité du monde et de la survie de centaines de millions de terriens. Un nouvel ordre mondial s’est mis en marche partout sur le globe, et c’est maintenant à tous les acteurs de la société civile de s’emparer de cet accord et de le porter haut et fort, encore plus loin.
 
Cette quinzaine de COP 21 a été l’occasion d’une liste interminable de mesures, d’initiatives, de promesses venues de partout : des entreprises, des organisations non gouvernementales, des milieux sociaux, culturels, médicaux, religieux et, chose improbable il y a encore quelques années, des milieux de la finance. Un nouveau modèle économique est né à Paris.
L’accord préfigure ainsi une multitude d’actions très concrètes qui vont s’enclencher. On observe l’amorce de coalitions de pays mais aussi d’entreprises qui veulent accélérer la transition vers une croissance verte, profitable économiquement et capable de création d’emplois dans de nombreux secteurs.
Cette dynamique est irréversible. Ségolène Royal interrogée samedi déclare : « Les entreprises par exemple ont ainsi compris qu’investir dans le vert, ça rapporte. Il y a maintenant une convergence entre les intérêts des secteurs économiques et financiers et l’intérêt des peuples et des Etats ».  Ce phénomène est suffisamment nouveau pour être souligné.
 
Charles-Elie Guzman, UP' Magazine
 

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