La crise mondiale de l’eau s’aggrave sous l’effet du changement climatique, de la perte de la biodiversité et de la pollution. Cette situation est empirée par l’absence d’une gouvernance appropriée de l’eau à tous les niveaux. Aussi, comme annoncé par Emmanuel Macron et le président de la République kazakhe Kassym-Jomart Tokaïev au début de la COP28, un sommet diplomatique inédit, le One Water Summit, se tiendra en septembre 2024, à New York. La France a également rejoint la coalition Freshwater, lancée en mars 2023 lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau.
Face à cette crise, la Conférence des Nations unies sur l’eau de mars 2023 a reconnu la crise mondiale de l’eau, et un nouvel agenda mondial sur l’eau a été lancé avec une prochaine Conférence des Nations unies sur l’eau en 2026 et la préparation d’une stratégie à l’échelle du système des Nations unies sur l’eau et l’assainissement. Son comité de pilotage international a été lancé ce 10 décembre à la COP28 qui constitue une première étape importante pour l’intégration de l’eau dans les discussions, les actions et les finances relatives au climat.
Dans ce cadre, le président de la République E. Macron et le président de la République kazakhe ont annoncé le 1er décembre la tenue d’un One Water Summit en septembre 2024, à New York, en marge de la session de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies. L’enjeu de ce sommet est d’améliorer la coopération internationale en matière de préservation des ressources en eau, et de trouver des solutions pour garantir l’accès à l’eau. « L’eau est un bien public mondial et constituera un enjeu essentiel dans l’explosion des conflits, des migrations, des impacts majeurs sur les systèmes alimentaires et une dégradation massive des écosystèmes naturels d’ici 2050 », souligne le Ministère de la Transition écologique dans un communiqué de presse.
En effet, le Kazakhstan est confronté à des défis hydriques complexes comme le sauvetage de la mer d’Aral. La France, quant à elle, est de plus en plus menacée par la sécheresse. Ce sommet est donc l’opportunité d’encourager des actions concrètes. Ce format One Planet, co-présidé par la France et le Kazakhstan sur les enjeux de l’eau, est essentiel pour plusieurs raisons. La coopération internationale dans le domaine de l’eau doit ainsi être revue. Enfin, les solutions pour garantir l’accès à l’eau doivent être complètement réinventées autour d’une logique multi-acteurs.
Présidé par Barbara Pompili et Z. Suleimenova, ce comité de pilotage international, réunira des ministres représentants l’ensemble des régions du monde, des représentants des Nations unies et organisations internationales, des collectivités locales, des acteurs du financement, des acteurs engagés sur le sujet de l’eau (ONG, opérateurs privés, etc.).
Les équipes du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, sous l’autorité de la ministre C. Colonna, et les équipes du ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des territoires, sous l’autorité du ministre C. Béchu, sont mobilisées pour la préparation de ce sommet avec le Kazakhstan. Christophe Béchu qui a souligné l’importance de ce nouveau rendez-vous dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique : « Ce problème de l’eau est partout. Il est présent dans la fonte des glaciers qui diminue l’eau disponible pour les populations. […] Il est présent dans le fait que le réchauffement climatique augmente la part absorbée par la végétation, ce qui diminue la capacité de la nature à nous aider à lutter contre le dérèglement climatique. Et il menace la paix sur notre planète. »
Enfin, la France a rejoint la coalition Freshwater, soutenue par les gouvernements de la Colombie, de la République démocratique du Congo, de l’Équateur, du Gabon, du Mexique et de la Zambie. Lancée lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau de mars 2023, cette initiative est la plus importante jamais lancée pour restaurer les rivières, les lacs et les zones humides dégradés. Dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, le projet invite tous les gouvernements à s’engager à atteindre des objectifs clairs pour restaurer des écosystèmes d’eau douce sains, en vue de restaurer 300 000 kilomètres de rivières et 350 millions d’hectares de zones humides d’ici à 2030.
Source : Communiqué conjoint du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires